De Tressaint à Rome : une aventure hors du commun...

Notre blog retrace notre périple de Tressaint (Côtes d'Armor) à Rome. Nous sommes partis fin avril 2008... Nos pieds et nos pattes nous conduiront-ils jusqu'à la tombe du pape Jean-Paul II à Rome, but de notre pèlerinage ? Suivez-nous tout au long de cette aventure !

dimanche 9 novembre 2008

Arrivée à Tressaint

Ce dimanche 26 octobre, nous vous avions laissés sur la place saint Pierre à Rome avec un message audio. Depuis cette date, que s'est-il passé ?Le lendemain, nous revenions au Vatican pour aller déposer sur la tombe de Jean Paul II la précieuse pochette avec les intentions de prière que certains d'entre-vous nous aviez confiées. Malheureusement, les photos étant interdites, nous n'avons pas de document sur ce moment. Ce fut pour nous un moment de recueillement devant celui pour lequel nous avions tant marché. Oubliées toutes les difficultés du voyage, nous ne pensions qu'à tout ce qui avait été positif durant ces six mois. Les deux jours suivants nous ont permis de flâner dans Rome, à signaler toutefois que la pluie que nous redoutions tant est arrivée le mardi.

Jeudi matin nous quittons nos amis de Ronciglione pour le retour en France. Merci à Bérangère et Christina qui nous ont fait des pizzas dignes d'un grand pizzaoilo. A Rome nous n'oublierons pas l'accueil de la communauté Saint Dominique et le foyer de charité de Ronciglione, sans oublier Sergio, le travailleur fidèle du foyer.Nous partons donc le jeudi matin et ce sont nos amis de Pise Roberto, Florio et leurs épouses qui nous ont accueillis à l'hippodrome de San Rosso. Merci à eux de leur gentillesse.

Le Vendredi soir, nous voilà à Montélimar chez les amis de Bernard Brun, les Séraphins, qui nous prêteront un champs pour les ânesses. Ils nous proposent une chambre, mais nous sommes trop nombreux. Samedi soir, nous sommes à Chinon chez nos enfants, cela nous fait du bien se nous retrouver en famille. Et dimanche soir à Saint Domineuc, Armelle nous a préparé un pot au feu, il y a les voisins. C'était notre deuxième étape au départ, et nous voulons rentrer à Tressaint à pied avec les ânesses. Là encore une soirée pleine d'amitié. Puis ce sera à Evran, l'accueil chez Renée et Jean, et leurs enfants. Le poulet rôti était excellent, six mois que nous n'en avions pas vraiment mangé. Merci les amis.

Mardi 3 novembre, départ pour Tressaint à 10h45 par le canal. Paysage plat, c'est l'automne, il fait beau et nous sommes bien. Le foyer nous attend vers 14h00. Nous avons le temps de flaner, nous prenons le temps de discuter avec les gens. A une église sur Calorguen, c'est midi. Nous nous installons pour le pique nique. Un monsieur arrive en voiture, il est journaliste au Petit Bleu (un journal local), il habite ici. 14h15, le foyer de Tressaint est en vue, il y a les amis du foyer, ils viennent vers nous, nous sommes heureux de les retrouver et apparemment eux aussi, leurs sourires en témoignent. Manquent le père Hervé et Mana en déplacement à Châteauneuf de Gallore. Et puis il y a aussi tous les autres amis et enfants, et petits enfants. Mais une autre surprise nous attend, en avançant dans le parc, 120 enfants forment une haie d'honneur, et en plus ils chantent. Ils sont très beaux. Nous voilà de retour par la pensée chez les dominicaines de Rome, où là aussi des enfants nous avaient accueillis. Seuls quelques mots peuvent remercier tous ceux qui ont préparé cette arrivée, mais ils ne sont pas à la hauteur de ce qu'il faudrait dire sinon un très grand merci. Lorsque nous rentrerons à la maison, à 500m du foyer, il y aura des fleurs, du chauffage, le frigo sera plein, le jardin désherbé, la pelouse tondue, les carreaux faits, etc etc... même un sac de riz de 22kg. Merci au foyer, aux enfants et à Françoise.

Ainsi s'achève une belle histoire vraie, c'est celle d'un couple qui vieilli, et qui a voulu aller rendre un hommage à cet homme doux et humble qui les a tant marqués dans leur vie. La suite sera que le blog reste ouvert et que nous avons commencé un livre pour raconter toutes ces journées passées sur la route, avec toutes ces rencontres faites en France comme en l'Italie. Soyez sûrs que nous n'oublierons pas un de vous, et que grâce à vous, notre regard sur les autres a changé, notre foi en l'homme a grandi. Pour conclure, permettez-nous de citer Jean Paul II : "ne permettez pas que le temps passe que le seigneur vous donne passe comme si tout était dû au hasard".

Nous vous embrassons tous, Pierre et Danielle.
Mirabelle, Nougatine et Simba en coeur : "Quand est-ce que l'on repart ?".

p.s. : écrivez-nous sur le blog, cela nous fera plaisir.
Buongiorno amici italiani, e grazie a voi !

dimanche 26 octobre 2008

Le bout de la route !

Merci à tous !...




Si vous ne parvenez pas à écouter le message à l'aide du lecteur affiché à l'écran télécharger le fichier mp3 ici.

roma

Vous avez reçu un MMS

Viva Roma




vendredi 24 octobre 2008

J moins 3 - Inoubliable !

Jeudi 23 octobre

Cette journée restera à jamais gravée dans nos mémoires. Vers 14h nous arrivons à la communauté St Dominique à la périphérie de Rome. La sœur Anne-Bernard était venue nous accueillir un kilomètre avant puis était repartie. Mais quelle ne fut pas notre surprise en arrivant à l'institution de la communauté. Les enfant étaient là, rassemblés, environs 200, habillés de bleu et de blanc, les couleurs de l'école. C'est magnifique, c'est adorable, c'est mignon ! Sœur Marie-Didier est là aussi avec les autres sœurs et les instituteurs et professeurs.

Nous ne voyons pas Rome, mais nous y sommes déjà. Les ânesses et Simba sont entourés et caressés. Vraiment c'était un moment magique que nous voulions vous faire partager car cette journée a été pour nous quelque chose d'extraordinaire. Nous ne nous attendions pas à cela.

Rendez vous dimanche à la place Saint Pierre !

Rétrospective...

Quand même, nous avons laissé la parole à Pierre et Danielle... Il est temps que nous vous fassions part de notre vision du voyage !

Nous avons traversé des paysages magnifiques ! C'est pour pouvoir contempler ces merveilles que nous ne marchons pas trop vite !

Les monuments visités nous ont surpris. Ce n'est pas parce que nous sommes des ânes que nous n'avons quelques notions de géographie !
Chapitre "Rencontres"...



Pendant que Pierre et Danielle faisaient des rencontres sympathiques nous avons aussi eu des surprises...
Des cousins proches :
Ou plus éloignés...

Mirabelle a même rencontré son sosie... J'en braie encore !


Et celle-ci ne s'est pas laissée impressionnée !


Chapitre "vie quotidienne"
Celle de Pierre et Danielle... tout confort !

Et nous, dans les vignes. Nous avons vite appris à faire la différence entre un fil électrifié et le même fil sans électricité. Ce qui nous a valu tant de sollicitude de la part de Pierre qui est venu nous voir presque toutes les nuits !
Dure nécessité du maréchal-ferrand...
La pause de midi...
... mais nous n'attendons pas l'heure de la pause pour faire une petite sieste, nous dormons même en marchant !!! Et notre chargement tangue



Quelques prouesses d'ânes :

Clin d'oeil de la providence

Mercredi dernier, nous étions très ému. Nous avons été accueillis dans une écurie de concours hippique. C'est une de mes grandes passions... Merci la providence !

mardi 21 octobre 2008

J moins 6

Aujourd'hui nous sommes au lac de Bracciano, à moins de 50 km de Rome.
Nous sommes obligé de ralentir pour ne pas arriver trop vite chez les sœurs qui doivent nous accueillir...
Les Pierdans

lundi 20 octobre 2008

Quelques chiffres...


Pêle-mêle, quelques chiffres :

- 400m d'essuie-tout,
- Danielle a monté et démonté environ 150 fois la tente,
- environ 2000 Photos prises par les gens rencontrés, parfois ils étaient plusieurs au bord de la route,
- 13 millions 200 000 enjambées faites par les nous et les ânes, par Simba, environ 8 millions,
- J'ai usé deux matelas pneumatiques et une paire de chaussures,
- Danielle a toujours le même matelas et les chaussures tiennent encore,
- téléphone : mieux vaut ne pas en parler, surtout en italie,
- 2080 km parcourus,- aux moments les plus durs, nous avons perdu Danielle 7kg, moi 12kg,
- je me suis levé la nuit environ 300 fois la nuit pour surveiller le comportement des ânesses,
- nous avons dormi avec des agneaux, des poules, des vaches, des chiens, des voies ferrées, aéroports, routes...

Côté couple, il faut en parler brièvement, ce ne fût pas toujours facile. Heureusement que nous avions un vécu ensemble car je ne sais pas si des inconnus auraient pu tenir. Six mois c'est long et le verni craque tout de suite. Nous pensons que ce fût pour nous une fortification supplémentaire de notre vie de couple. Quoique les noms d'oiseaux ont souvent volé, venant de moi bien sûr car Danielle est trop bien élevée. Un autre partenaire aurait repris le train depuis longtemps. Nous avons été exigeants avec nous-même mais aussi avec les animaux, mais sans aucune brutalité.

Nous avons marché six mois en silence, intérieurement cela nous transforme peu à peu. Notre abandon fût total. Aujourd'hui, je peux faire la mendicité pour manger. Ce qui était impensable hier est devenu possible aujourd'hui. En plus, c'est beau le regard qui donne.

Dimanche prochain, si tout va bien, nous mettrons un terme à ce pèlerinage. Nous sommes profondément convaincus que cette marche n'aura pas été inutile car lundi matin, nous porterons la précieuse pochette dans laquelle certains ont déposé leurs souffrances et leurs espoirs. Depuis mercredi, nous sommes à la communauté du foyer de charité de Ronciglione, où l'accueil est comme à la maison.

Rendez-vous dimanche prochain où nous essaierons de vous faire partager en direct notre arrivée devant la place Saint Pierre. Nous allons dédier cette semaine dans notre marche, par la pensée et la prière à la maman de Hilde. amitiés à tous.

GRAZIE !

Carissimi amici italiani,
Quando abbiamo varcato il passo della Magdalena, arrivavamo con i nostri asini e il nostro cane in un paese che, senza conoscerlo, amavamo già. Ma ci chiedevamo comme saremmo stati accolti.
Fu oltre le nostre attese.
Alcuni ci hanno accolto a casa loro come amici, altri, sulla strada, ci hanno incoraggiato, con gesti di amicizia. Ci avete aperto il vostro cuore.
Ve ne ringraziamo dal più profondo del cuore.
Non vi dimenticheremo mai.
La Pace sia con voi e sulle vostre famiglie.
Pierre e Danielle
Se tutto va bene, arriveremo a piazza San Pietro domenica 26 verso le ore 14.00 o 15.00.

GRAZIE !
A te lo sconosciuto di ieri, l'amico di oggi che ci hai ricevuto.
Fu la maggior parte del tempo un incontro effimero poiché prima non ci conoscevamo.
Nonostante ci hai aperto la tua porta. A volte è stato una piccola parte di un campo ; spesso c'era il riparo per mettere la nostra tenda sé pioveva ; a volte anche la verdura o altro cibo, a volte anche il pasto.
Ma sopratutto c'era il sorriso!
Che bello vedere "un sorriso a 32 denti!!!!"...
Volevi sapere ciò che ci spingeva a fare questo pellegrinaggio. all'inizio, andavamo così lontano ; poi dopo venivamo da così lontano...
Ci hai insegnato che il cuore degli uomini non ha ne colore, ne regione, ne paese, ma che è universale.
Certo, ci sono quelli che non hanno capito niente, ma forse anche loro, un giorno, ti raggiungeranno,
PERCHE
Pioveva, ci hai riparato.
Faceva freddo, ci hai coperto.
Faceva caldo, ci hai dissetato.
Non avevamo più niente da mangiare, ci hai invitato a un buon pranzo.
Perdevamo coraggio, ci hai rialzato.
Ci sentivamo soli, ci hai circondato.
Tutto questo e tante altre cose, le abbiamo superato grazie a te.
Per noi, hai un volto, un nome. Non ti dimenticheremo mai.
Quando arriveremo a Roma, sarai con noi.
Senza di te, non ce l'avremmo mai fatta.
E se un giorno un cattivo "pellegrino" ti ruba i tuoi soldi, per grazia, non cambiare, non chiudere la tua porta, perché la tua vera ricchezza....è il tuo cuore!

lundi 13 octobre 2008

MERCI !

A toi l'inconnu d'hier, l'ami d'aujourd'hui qui nous a reçus.
Ce fut (pour) la plupart du temps une rencontre éphémère car l'instant d'avant nous ne nous connaissions pas.
Cependant tu nous as ouvert ta porte.
Quelquefois ce fut un bout de champ, souvent il y avait l'abri pour poser notre tente s'il pleuvait, voire les légumes et autre nourriture. Parfois même le repas.
Mais surtout il y avait le SOURIRE !
Comme cela fait du bien de voir des dents...
Tu voulais savoir ce qui nous animait. Au début nous allions si loin, et après nous venions de si loin.
Tu nous as appris que le cœur des hommes n'a ni couleur, ni région, ni pays, mais qu'il est universel.
Certes, il y a ceux qui n'ont rien compris, mais peut-être qu'un jour eux aussi te rejoindrons.
CAR
Il pleuvait, tu nous as abrités.
Il faisait froid, tu nous as couverts.
Il faisait chaud, tu nous as désaltérés.
Nous n'avions plus rien à manger, tu nous as régalés.
Nous perdions courage, tu nous as relevés.
Nous nous sentions seuls, tu nous as entourés.
Tout cela, et beaucoup d'autres choses encore, nous l'avons surmonté grâce à toi.
Pour nous tu as un visage et un prénom. Nous ne t'oublierons pas.

Lorsque nous arriverons à Rome, vous serez à nos côtés. Car sans vous nous n'y serions pas arrivés.

Et si un jour un mauvais « pèlerin » te vole ton or, de grâce, ne change pas, ne ferme pas ta porte, car ta vrai richesse à toi... C'est ton cœur !


Les infos de la semaine :

Aujourd'hui nous sommes au bout d'un champ de maïs, par terre c'est de la terre poussiéreuse. Les filles sont dans les vignes. Les gens qui nous accueillent ont été sur le blog et nous ont invités à manger.
Nous sommes à environ 100 Km de Rome. En principe nous devrions nous poser mercredi au Foyer de Charité de Ronciglione, à 60 Km de Rome, pour quelques jours de repos.
Puis nous repartirons vers la ville éternelle pour arriver si tout va bien Dimanche 26 Octobre vers 14-15h.
A la semaine prochaine sur le blog,
Les Pierdans


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lundi 6 octobre 2008

La vrai vie...

Le dimanche 26 octobre vers 14h, si tout va bien, nous devrions arriver devant la place St Pierre à Rome. Ainsi, nous mettrons un terme à une vie de 6 mois hors du temps, hors des agitations de ce monde, mais profondément dans le monde. Car nous croyons que la vraie vie, c'est celle-ci ; c'est à dire la rencontre avec les autres baignée dans la simplicité. Nous avons rencontré des gens de toutes conditions.

Une des dernières en date, c'est cet homme d'affaires important de l'Italie du nord qui était venu se ressourcer dans sa splendide propriété de la région de Grossetto. Il est venu vers nous et nous a invité à passer la nuit chez lui. Plus si nous l'avions voulu. Le soir, il nous a préparé des spaghettis et, devant un excellent vin de sa production, nous avons vu qu'il était heureux. Salut Angelo, nous pensons bien à toi.

C'est aussi la famille San Philippo Serasano qui nous permettra de faire manger les filles dans les vignes alors que nous avons tourné en rond toute la journée. Nous partirons de chez eux le cœur lourd. Et puis dimanche, la famille Morelli Petrisi fera de même. Merci à Carola et à Maoro. Comme tout cela va nous manquer !

A tous les lecteurs :
dans ce pèlerinage, nous faisons le facteur puisque nous allons déposer sur la tombe de Jean Paul II une pochette dans laquelle ceux qui le souhaitaient ont mis des intentions de prière.
Si vous vous sentez concernés, vous pouvez y joindre les votre en mettant simplement le prénom de la personne pour qui vous voulez une intercession. J'insiste bien : seulement le prénom. Soyez en sûr en « Haut Lieu » ils sauront faire la ventilation. Vous déposez ce prénom sur le blog que nous transcrirons et mettrons dans la pochette. Ceci avant le 20 octobre.


" Et pourtant c'est vrai ! "
  • On refuse de me remplir une gourde d'eau...
  • Je paie une botte de foin 10 Euros...
  • Ma carte de crédit s'est bloquée dans une machine en panne. Coup de gueule dans la banque pour faire lever le caissier fatigué.
  • Un garagiste chez qui je faisais le plein... d'eau croit que je le traite d'âne et commence à se fâcher. Tout s'arrangera quand il verra les filles. Il nous offrira pour se faire pardonner le coca. Merci à Georgio.

Le mot de Simba :
avec mes petites papattes, j'ai fais environ 5 millions de foulées ! Qui dit mieux ?

Cette semaine nous allons vers Tuscania

A bientôt,
Les Pierdans


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dimanche 28 septembre 2008

Le langage du coeur


Souvenez-vous, la semaine dernière, nous arrivions dans une grande hacienda (une ferme). Ce jour là nous avions eu entre autres, un refus qui nous avait fait mal. Vous savez que le samedi est important pour nous, car c'est deux nuits, et pour beaucoup c'est trop. La famille Pattaro est une grande famille connue et estimée sur la région. Normalement, deux ânesses, un chien et deux doux-dingues, cela ne devrait pas être leur problème. Eh bien une fois de plus, un ange est passé et quel bon dimanche nous avons passé avec eux, et toute la famille.

Lundi, nous marchons, des lignes droites encore et encore. J'avoue qu'une table et deux chaises à l'ombre seraient les bienvenus. Eh bien cinq minutes après, je vous regarde droit dans les yeux, cinq minutes après nous étions pour le pique nique de midi, chez Ricardo et Carlo sur deux chaises auprès d'une table dans la cour, et nous mangions un gâteau pour l'anniversaire de la maman Franca. Le soir, c'est la famille de Fabrizio et Francesco Filippi qui nous accueillaient sous la recommandation de Luciano Pattaro.
Là aussi, tout nous était donné, par moment c'est un feu d'artifice d'amitié qui nous fait exploser de bonheur. Permettez-moi de vous faire une confidence : dans tous ces moments d'amitié et d'échanges, nous avons oublié que nous ne parlions pas italien. Mais il y a un langage, c'est celui du coeur, et là nous nous comprenons parfaitement. Et puis il y aura Graziano Pasquini à Ripabella et Guiliano Poli à Monteverdi qui de lui-même est venu vers nous, et nous a ouvert ses bras et son coeur. Le matin, il y avait des larmes, et pourtant, nous ne parlons pas italien.
Petite anecdote : mon matelas est percé depuis plusieurs jours, et j'ai mal aux côtes. Eh bien, sans qu'il ait pu s'en douter un seul instant, en arrivant chez Guiliano, il m'a sorti devinez quoi : un matelas, élémentaire mon cher Watson !

Ce soir samedi, nous arrivons à Suvereto, et une fois de plus une famille nous accueille, à suivre. De retour à la maison, tous ces moments seront pour nous plus précieux que tous les diamants du monde.

Le méli-mélo de la semaine :
Nougatine s'est retrouvée assise car elle avait glissé sur le macadam, mais sans mal.
Simba avait un petit bobo au pied, vite guéri avec le calangula de Monique de Gouzon.
Paola, la nièce de Luciano, a offert une couverture à Danielle, et je ne l'entends plus ronchonner qu'elle a froid.
Dans environs deux semaines, je fais déferrer les ânesses pour qu'elles ne glissent plus. L'autre nuit, sans doute un renard, fait peur à Nougatine. Mes amis, quelle nuit ! Cette semaine, nous allons vers Grossetto.

Amitiés à tous, les Pierdan.

lundi 22 septembre 2008

5 mois pile poil

Petit retour sur la semaine passée.

Lundi 15 septembre : journée galère, le temps est orageux, les ânesses ne veulent pas avancer. A midi, un orage éclate, heureusement dans un jardin public, nous pouvons nous abriter sous un patio. Nous sommes au bord de la mer et les locations de cabines de bain pullulent. C'est très beau, mais très riche. Vers 17h00, Alléluia, un petit prato (un pré) sur la dune, les plagistes sont sympa et nous acceptent avec joie. C'est le club de surf Massa Surfing. Finalement, cette journée galère se terminera très bien.

Mardi 16, à Viarégio, il y a un Giro cycliste. Une partie de la ville est bouclée, mais avec les ânesses nous pouvons passer. Seulement voilà, la télé et les photographes sont là. Les ânesses aujourd'hui sont des stars, mais chut, elles ne le savent pas, car c'est la deuxième fois qu'elles passent à la télé.

Mercredi 17 : le soir c'est Térésa et Roberto qui nous reçoivent à Pise. Nous serons logés à l'hippodrome et acceptons une chambre. Merci à vous deux de votre gentillesse, ainsi qu'à Alberto. Nous passerons une journée très agréable le jeudi avec eux. Merci également au commandant qui s'est occupé de loger les ânesses à l'hippodrome. Ici l'herbe est précieuse, mais il y a du foin et aliments à volonté.

Vendredi 19 : il pleut. Les ânesses, plus particulièrement Nougatine, ne veulent pas avancer. Sous un tunnel à Pise, elles refusent carrément d'aller plus loin, et nous devrons sortir. Ce jour là, j'ai envie de manger de l'âne. Photos devant la tour sous la pluie. Des kilomètres et des kilomètres de route interminables à travers des villes qui se touchent. A 17h00, encore aucun hébergement en vue. Peu avant 18h00, alors que nous commencions à douter, un monsieur en 4x4 s'arrête et nous propose un petit pré à côté dans sa propriété. Il n'y a pas d'herbe, mais nous aurons du foin. Merci providence et pardon d'avoir douté. Les chaussures prennent l'eau, tout est mouillé, mais le soleil revient.

Samedi 20, 5 mois aujour'hui que nous marchons. Nous en sommes à 1650km environ, et il en reste environ 380. Le kilométrage réel sera donc dans les 2000km, et non pas 2500 comme je l'avais annoncé. Si tout va bien, dans un mois, nous approcherons de Rome. Par contre, nous ne devons pas traîner car les journées raccourcissent sérieusement. Nuit à 19h30, la semaine dernière c'était 20h00. De plus les nuits sont fraîches. Après plusieurs refus, une grande ferme à la sortie de Cascina nous accueille. Ils sont très gentils et les ânesses ont de la bonne herbe. Nous en reparlerons la semaine prochaine.

Côté pratique : nos chaussures étant garanties 1 an, le Décathlon de Cascina nous les a changées sans problème, s'il pleut mes pieds seront au sec, par contre celles de Danielle commencent à lâcher.Mardi, nous nous faisons jeter par un camping au doux nom de "Paradisio", je tairais le nom de la ville par pudeur. Par contre, merci au camping "Europa" qui nous accueille très gentiment à Viareggio, et ne nous fera même pas payer. Merci également à l'entraîneur de trotteurs d'à côté qui nous offrira gracieusement foin et aliments. Grazie a voi !

Souvent l'on nous donne spontanément des gâteaux, tomates, vino, etc.. cela nous aide moralement beaucoup car malgré les apparence, c'est par moment assez difficile. Mais la providence est là, et de cela nous en sommes témoins.

Le mot de Mirabelle :

"Et en plus c'est nous qui portons les bagages ! Au départ, ce devait être une petite promenade, tu parles ! 5 mois que je marche sans savoir pourquoi. Je leur donne encore jusqu'à la fin octobre et après je rentre à la maison, seule s'il le faut, et les bagages, ils les porteront eux-même. Au moins en Bretagne, j'ai de l'herbe verte, et vlan !"

Cette semaine, nous marchons vers Grossetto en passant par Cenaia, Crespina, Casciana Terme, et Santa Luce.

Bonne semaine à Tous !

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p.s. : Ils se reconnaîtront, nous pensons bien à vous et à vos intentions : Marie-Guilaine et Thierry de Nouâtre, frère Lionel de Solesme, Sylvie de Dinard, et à tous ceux qui marchent avec nous par la pensée.

lundi 15 septembre 2008

Bienvenue en Toscane.

Pour la première fois depuis plusieurs semaines, cette nuit fût pluvieuse et très orageuse. Bienvenue en Toscane. Paradoxalement, cela fait du bien car le temps était bien trop lourd ces derniers jours, et ici quand ça tonne, ça tonne bien. Nous sommes près de Carrara, cité du célèbre marbre de carrare. Pour info, j'ai appris à mes dépens que les magasins alimentaires sont fermés le dimanche, ce qu'il m'a valu 2h30 de marche ce matin, soit environ 10km pour trouver à manger. En effet, le sud respecte beaucoup plus le dimanche que le nord. Grâce à la famille de Pino Pansano, cette semaine aura été sans difficultés pour les hébergements, car son frère Don Giovanni, ancien missionnaire en Afrique, nous a chouchouté et nous allons de paroisse en paroisse, grâce à la famille Pansano.

Nous sommes à 50km de Pisa (Pise). Les ânesses devant la tour, cela s'impose, il y aura une photo à Pisa, une famille Italienne doit nous y accueillir. A suivre... Nous devons lever le pied car nous serions trop vite à Rome, il nous reste environ 450km et nos enfants ne peuvent venir nous chercher qu'après le 20 octobre. Alors, nous avons décidé de flemmarder un peu.

A part cela, notre vie est presque un petit ronron quotidien, nous marchons, montons la tente, dormons, marchons, montons la tente, etc... les ânesses vont bien et Simba aussi. Cependant, le retour à la maison sera le bienvenu. Très souvent, nous pensons à ceux qui nous ont reçu et encouragé. Si nous en somme là aujourd'hui c'est grâce à vous, et chaque pas que nous faisons, ce sont les vôtres et lorsque nous arriverons à Rome, c'est vous tous très chers amis Français et Italiens qui serez avec nous. Mais nous reparlerons de cela, car maintenant nous commençons à y croire vraiment, mais prudence quand même.

Côté pratique, le matin lever à 7h00, le soir, il fait nuit une heure plus tôt qu'en Bretagne, alors à 8h00 nos sommes au lit. La nuit, il faut se lever plusieurs fois pour vérifier le comportement de nos chères ânesses. Depuis bientôt 5 mois que nous vivons ensemble, elles sont devenues très chipies et beaucoup plus intelligentes.

Nougatine : très chers amis bonjour. Dans le billet du 8 septembre, Pierre vous disait que je m'étais légèrement blessée en glissant. Ce cher ami est bien gentil, mais nous en avons souvent parlé, et nous pensons que la nuit tombée, cherchant à sortir de ma clôture, je me suis pris le fil au dessus du pied, me provoquant une entaille. Heureusement que même s'il n'est pas très fin par moment, j'avoue qu'il s'en est aperçu rapidement, et cela aurait pu être bien plus grave. Peut-être aurais-je risqué un amputation, une ânesse sur trois jambes pour arriver à Rome, ça fait désordre. Bien sûr, je plaisante.


Maintenant que Nougatine a vidé son sac, je reprends la parole pour vous dire que cette semaine, l'objectif numéro un, c'est Pise (Pisa).

Message personnel : Pourriez-vous demander à Nicolas qu'il nous renvoie le Saint Père car ici nous en avons besoin...

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lundi 8 septembre 2008

En route vers la Toscane

Lorsque nous avons décidé de quitter les hauteurs des montagnes Ligures pour rejoindre le golfe de Gênes, nous savions que le choix que nous faisions n'était pas le plus facile, car la Riviera n'ayant pas de verts pâturages, nous allions devoir gérer les repas des ânesses avec beaucoup plus de difficultés. Malgré tout, aujourd'hui, nous espérons avoir traversé le plus difficile. Les filles ont retrouvé des pâturages corrects, et nous quittons cette riviera pourtant magnifique pour des collines plus verdoyantes qui nous emmènent vers la Toscane. Grâce au choix que nous avons fait, nous avons évité des passages en montagnes difficiles et beaucoup de kilomètres en moins.

Dans la rubrique comment vont les animaux : les ânesses sont ferrées aux quatre pieds, ce qu'il fait qu'elles glissent dans les descentes et nous devons les soutenir. Nougatine en glissant s'est un peu entaillé le pâturon, d'où une petite infection, mais apparemment cela évolue dans le bon sens. Pour Mirabelle et Simba, pour le moment pas de problème.

Jeudi 4 septembre : nous arrivons à Chiavari, une petite ville de 30000 habitants. Un seul endroit où nous poser est un camping en bord de mer. Pourvu qu'ils aient un "piccolo prato"... (un petit pré). Sur notre route, une fliquette à scooter vient vers nous, nous dit qu'il n'y a pas de place pour nous ici, et qu'il vaut mieux sortir de la ville, que de toutes façons, le camping ne nous prendra pas. J'ose poser la question si le camping est privé ou municipal. Réponse : il est privé. Dans ce cas, je lui réponds que dans ce cas, nous allions constater de nous-même le refus éventuel. Coup d'oeil furibard de la fliquette qui repart, bien entendu, pour nous les carottes sont cuites. En arrivant devant le camping, aucune illusion possible, nous allons nous faire jeter. Il y a à l'entrée un petit groupe de vacanciers, le patron sort de son bureau. Déjà, je m'apprête à repartir, mais à ma grande surprise, l'homme plutôt sympathique ne me dit pas non. Quant aux campeurs, ils fondent pour les ânesses. Bref, tout le monde nous accueille, et nous prenons l'emplacement d'un camping-car. Seulement les ânesses manifestent leur mécontentement car il n'y a pas d'herbe pour elles. Felix et Vincent, les deux frères qui dirigent le camping, sont des hommes très ouverts et l'un ramènera des pommes, quand l'autre m'emmènera chercher du foin à la sortie de la ville. De plus, les vacanciers ravis viendront apporter des friandises. Une fois de plus, ce qui était impossible est soudain devenu possible.

Puis il y a eu l'accueil de la famille Tassano et de leur cousin Augustino à Sestri Levante, où nous sommes aujourd'hui. Pietro et Angelo, ainsi que leurs épouses et leurs enfants ont été aux petits soins pour nous. Surtout que nous avons été rejoins par notre amie Françoise de Rennes, qui est venue marcher avec nous. Merci à Giovanna qui nous avait préparé cette halte.

Il nous reste environs 600km à faire, si tout "va bene", dans 7 semaines, nous devrions être à Rome. Ainsi, lentement mais sûrement nous avançons. La fin de ce voyage ne sera pas facile car que de gens nous aurons rencontré, que de belles histoires nous aurons vécu (les autres, nous les oublierons)... mais nous n'en sommes pas encore là. Cela continue !!!

Bons baisers à tous !

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lundi 1 septembre 2008

Les montagnes Ligures

Bonjour à tous,

on a décidé d'abandonner les montagnes, c'était trop dur. Donc, nous sommes descendus sur la Riviera et nous sommes à Genes. C'est la partie que l'on ne voulait absolument pas faire, car genes c'est environ 50km de ville, sur la longueur, donc du béton, de l'acier et pas d'herbe. Mais cela devrait nous faire gagner une semaine de marche.

Samedi ce soir, on s'est posé dans un petit jardin avec un peu d'herbe pour les ânesses, et nous des bancs pour dormir. Quitter cette ville est réellement devenu une priorité, et nous avons l'espoir de trouver un camping pour nous reposer et de nous laver .

C'est une semaine très difficile qui se termine, sur le plan physique plus que moral. Les montagnes Ligures, c'est quelque chose d'assez dur. Malgré tout, nous avons eu des marques de sympathie qui nous ont vraiment réconfortés. Sur deux jours, nous avons fait 50km, en montée et en descente.

Cette semaine, nous allons sur La Spezia et Sestri Levante. Normalement, jeudi, une amie vient nous rejoindre une petite semaine pour marcher avec nous.


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A bientôt !
Les Pierdan.

mardi 26 août 2008

ça monte... ça descend...

Il y a eu le Massif Central pour nous mettre en jambes, les Alpes pour nous muscler, et maintenant il y a la Ligurie pour nous crever ; ça monte, ça descend, ça monte, ça descend, etc... sur des dénivelés très courts, et c'est plutôt raide. Rome ça se mérite, et ce n'est pas du gâteau, mais ce n'est tout de même pas le cap-horn, quoi qu'à certains moments...

Voilà maintenant quinze jours que nous n'avons pas pu nous reposer, car rien ne s'y prète, alors nous marchons encore et encore. Peut-être un camping dans trois jours, sauf peut-être si une fois de plus est fermé. Les Italiens ont pris le relais des Français, il y a tant de gestes d'amitié, que le blog ne peut pas suffire, nous en reparlerons plus tard.

Jeudi passé, nous arrivons à Lesegno, un petit village Piémontais, le téléphone sonne et c'est notre neveu, sa femme et sa fille qui viennent nous faire la surprise. Ce fût une journée bénie riche de simplicité et d'affection. Vendredi midi, nous mangeons assis sur un banc, soudain une voiture s'arrête, deux messieurs à l'intérieur dont un qui parle parfaitement le français. Ils sont restaurateurs au village d'à côté, ils nous ont vus sur la Stampa, le journal national italien. Ils nous invitent à manger, ce que nous refusons poliment car les ânesses ne sont pas autorisées au restaurant... Ils reviennent donc 20 minutes plus tard alors que nous entamons un plat de tomates du jardin offertes bien sûr, avec spaghettis bolognaises chauds, des gâteaux, du pain, et 12 bouteilles d'eau gazeuse. Heureusement qu'il y a ces moments d'amitié car ce n'est pas toujours facile, et la route certains jours paraît bien longue.

Côté pratique, heureusement que notre neveu est venu, car on avait presque plus de gaz, et la commercialisation des nouvelles bouteilles camping gaz ne sont pas encore au point. Deuxième chose : une de mes chaussures commence à lâcher, vu le prix elles sont garantie six mois, mais combien de kilomètres ? Troisième chose : nous recherchons une machine à laver, si possible à pédales et sur roulettes...

Nous sommes aujourd'hui à 10 jours de la verticale de Gênes (Genova).
Cette semaine , nous allons vers Gênes (Genova), en passant par Pontinvrea, Urbe, Masone, et Pontedecimo.

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Amitiés à tous, et à bientôt !

lundi 18 août 2008

Buongiorno !

Depuis maintenant cinq jours, nous marchons sur les routes italienne, nous sommes dans le Piémont. Les gens sont accueillants et très intéressés par ce que nous faisons modestement.

Nous ne connaissons pas la suite, mais si cela continue comme ça, nous resterons un an de plus ! Nous sommes venus de nombreuses fois en Italie, mais il faut avouer qu'avec les ânes, le contact est différent. Lorsqu' nous sommes passés au col de l'arche (col de la madeleina pour les italiens) les appareils photo crépitaient, nous pensons que les Asini (ânes en italien) venant de Bretagne ne sont pas monnaie courante ici.

Cette traversée des Alpes fût relativement difficile, mais dans l'ensemble, cela s'est bien passé. Les voyants étaient au rouge sur la route, et au passage, dangereux. A savoir, sur cinq kilomètres de corniche, interdit aux piétons, risques et chutes de pierres, mais notre bonne étoile veillait. Pas un seul camion (notre hantise avec les motos) durant ce passage. Nous campons sauvagement à un kilomètre du col côté italien, le matin, c'est gelé. Deux jours après il y avait de la grêle, ouf ! Dans la nuit, les ânesses se prennent pour des moutons et escaladent la montagne. Vers 4H du matin, elles sont punies et finiront la nuit au piquet, attachées. Je l'avais déjà remarqué, mais contrairement à ce que l'on pense, les italiens sont sages au volant, et cela nous change des derniers jours.

Ici, beaucoup de gens parlent français. Merci aux amis de Ponte Bernardo, à Sergio et Ivania, Carmelo le sicilien, Jiuseppina, Sonia, et Jaakob qui ce jour du 15 Août nous ont ouvert grand leur maison. Tout ceci, grâce à la voisine (qu'elle me pardonne mais j'ai oublié son prénom) qui gardait nos ânes pendant la messe et le repas. Au départ, presque tout le village était là. Ces moments là, nous en avions vécu en France, mais ne pensions pas qu'en Italie cela se reproduirait. Seul un livre pourra essayer de faire transpirer ce que nous vivons, de bon comme de mal, car nous avons tellement de belles choses à raconter...

Mais revenons à nos chères ânesses, le 15 Août au soir, nous nous arrêtons à Vinadio, un très joli petit village au camping bondé, mais nous trouvons un endroit avec de l'herbe. Une fois installés, un concert rock démarre (un de plus, on est vraiment spécialistes, mais ce n'est pas faute d'aimer le rock...) jusqu'à 3h30 du matin. Ouf ! enfin, l'on va pouvoir dormir. Mais vers 4h, je me lève, réveillé par les joyeux fêtards qui rentrent au camping, et plus d'ânesses ! où sont-elles ? Elles vont de tentes en tentes dans cet immense camping. Je réveille madame, qui bien sûr ronchonne, et nous ramenons vaille que vaille nos très chères ânesses. On les rattache bien sûr. Ce qui est drôle c'est qu'un monsieur sortant de son camping-car à peine éveillé se frotte les yeux ; mais non, il ne rêve pas, il y a bien 4 ânes qui se promènent à 4h du matin dans un camping...

Cette semaine nous allons, vers Mondovi, dans le golfe de Gennes. Et savez-vous de quoi je m'occupe ? de trouver un maréchal ferrant !

Buon journo à tous !

Coup de chapeau à Thomas et l'équipe de la DSV (Direction des Services Vétérinaires) de Guigne qui ont fait pratiquement 200km dans la journée pour nous apporter nos papiers, ils ont été super sympa.

dimanche 17 août 2008

Nous sommes passés !

Le mardi 12 aout à 13h58,
Mirabelle, Nougatine et Simba,
tout ce petit monde a gagné le respect
car après 1200 km, et presque 4 mois de marche sur les routes de France,
ils sont arrivés au col de l'Arche.

A partir de maintenant nous marchons sur les routes Italiennes !

Adios la Francia
Buongiorno Italia

lundi 11 août 2008

La peur de l'étranger

Barcelonette :
très jolie petite ville d'où des hommes et des femmes sont partis faire fortune dans le textile au Mexique au 19e siècle.
Ils sont revenus au pays à l'heure de la retraite, ils ont fait construire des maisons dans le style du pays des colons mexicains.
Beaucoup ont parait-il mangé la grenouille et ont fini dans la misère, devenant des marginaux.

Malheureusement pour nous, en dehors d'un fermier qui a fait ce qu'il pouvait pour nous aider, et le docteur Boiville (le vétérinaire) qui a contrôlé l'état de santé des ânesses et qui a été d'une efficacité et gentillesse remarquables, rien ici dans cette ville ne nous a incité à rester.
Nous faisions tâche dans le décor, donc dans un pareil cas, nous secouons nos sandales, et repartons.
Quelques kilomètres plus loin, à Jausiers, malgré certaines difficultés, nous aurons un bon champs pour les filles, de la voisine une machine à laver, et de l'eau. Et surtout un sourire, car cela nous manquait depuis quelque temps. Le pays est rude, alors on se protège de l'étranger comme l'on peut. A noter qu'en passant hier à Sanières, une famille est venue nous apporter de l'eau fraîche pour tout le monde.

Nous somme aujourd'hui dimanche 10 août à environ 25km du col de l'Arche, donc de l'Italie.
Si tout va bien, nous devrions passer dans trois jours maintenant. Il faut savoir qu'entre les Glezelles et Meyronnes, il y a des chutes de pierres, et c'est en principe interdit aux piétons. Ce qui fait que nous devrions être amenés à dévier un peu notre route, mais nous verrons cela sur place.

Nous sommes maintenant au coeur du problème, comme bientôt il y aura le barrage de la langue, comment réagirons nos amis italiens par rapport aux SDF que nous sommes devenus ?
Je sais qu'en Italie, il y a des amis qui nous suivent, ils sont de Sardaigne, de Pise, de Véronne...

Quant aux animaux, ils vont bien. Certes, ils souffrent un peu de la chaleur, mais ici les nuits sont fraîches.

Amitiés à tous, les Pierdan.

dimanche 3 août 2008

Tout va bien !


Aujourd'hui dimanche 3 Août, nous sommes à La Saulce, environ à 6km de la verticale de Gap. Ce qui fait que dans une semaine, nous serons à Barcelonette, à trois jours de l'Italie.

Là bas, nous devons voir le vétérinaire pour les ânesses, qui fera une déclaration de bonne santé visé par les services officiels, pour que nous puissions ramener nos filles en France. Nous en profiterons pour faire une escale technique d'environ trois jours.
Voici pèle-mêle ce qu'il nous faut à Barcelonette : un bon champs pour les filles, une machine à laver (pas pour les filles), un laboratoire pour quelques analyses de contrôle périodique, une douche et des sanitaires à proximité du champs des filles, une température raisonnable (on va dire entre 25 et 30° au soleil, se serait bien) ce qui entraînerait une température normale du goudron pour qu'il ne fonde pas, et ça c'est bon pour les patounettes de Simba et les sabots des filles. Croyants, à vos chapelets ! Pour les autres, une pensée pour nous ce sera bien.

40° au soleil, c'est en gros ce que nous avons, nous nous levons vers 7h et partons vers 9h30 (eh oui, les vieux, il leur faut du temps pour se préparer). En gros, le matin, nous faisons 10km. Après une heure de pause à l'ombre, les ânesses sont débarrassées de leurs bagages, nous repartons pour 2h de marche environ alors que la cagna est au zénith, les maison sont fermées, c'est l'heure de la sieste, et toutes les maisons sont fermées, mais nous les gens du nord ne sommes pas habitués à cette pratique, alors nous marchons. Un exemple : nous arrosons les filles sur la tête et l'encolure avec un seau d'eau bien plein. En 5mn elles sont sèches.

Les côtés hards de la semaine, il y en a : difficile d'empêcher ces demoiselles de marcher là où il ne faut pas. Donc le goudron fondu, si possible avec des petits graviers, c'est un bonheur pour elles.
Par contre pour moi le soir, impossible de leur enlever ce magma qui recouvre toute la fourchette du sabot. Tout est dur, et même le cure-pied ne suffit pas. Un seul remède : le Maréchal Ferrant. De toutes façons, il fallait se mettre au clair.
C'est ainsi que Christian, le maréchal de Menetier est intervenu avec une générosité et une gentillesse qui nous ont touché. Et cela grâce à Denis, le directeur du centre équestre de Ventavon. Maintenant, nos chères ânesses sont sur la corne, ce qui veut dire plus de fers, nous en sommes à environ 1200km.

Mardi 29 juillet, nous sommes à Beaurières, au pied du col de Cabre (1180m). Alors qu'elle garde les ânesses pendant que je suis parti repérer un champs pour la nuit, Danielle se fait impressionner par des hommes du village qui lui disent que monter au col par la grande route, c'est dangereux, qu'il y a beaucoup de circulation et qu'il vaut mieux passer par le GR. Bien.
Après un orage conjugal, nous passerons par la grande route sans aucun problème.
Bilan : 10km en 2h30 et des ânesses, chien et individus en pleine forme.

Deuxième exemple de ce côté hard de la semaine : alors que nous sortons d'un virage, un lot de voitures arrive en sens inverse. Le premier s'arrête carrément pour nous saluer, ce qui est gentil, mais dans un virage... Le second qui n'apprécie pas du tout, enclenche la première et furibard le double, en touchant la sacoche de Mirabelle. Courage fuyons. Quant au monsieur inconscient qui s'était arrêté, il comprend enfin que ce n'était pas l'endroit idéal pour faire un petit bonjour.

Cette semaine, nous avons été accueillis par Anne-Marie, Monique, Marie-Jeuneviève, Denis à la Baume, et par Marie-Thérèse et Paul à Lagrans, et une famille de la Saulce.

Message particulier : petit coucou à Nathalie, Stéphane, Nicolas et Valentin de Tressaint, ainsi que Monique de la rue Saint James.

Le mot de Mirabelle : pour les gens d'ici, je suis une ânesse de Provence. D'accord, elles ont la même robe, mais côté caractère trempé, elles ne font pas ce que je fais car pendant qu'elles se pavanent dans leur champs, moi je marche sous le soleil avec le chargement. Bien sûr la Danielle est gentille avec moi, mais c'est pas du gâteau cette traversée des alpes. Si seulement je savais ce que je fais ! Pierre a beau parler d'un certain Jean-Paul II et de Rome, j'avoue que je ne comprends pas tout. Nougatine non plus d'ailleurs car le soir, nous en parlons discrètement toutes les deux, mais chut ! c'est entre nous, car le Simba pourrait bien tout moucharder. Mais en dehors de la température (42°), que l'herbe se fait rare et bien moins verte que chez nous (heureusement qu'il y a le foin), que nous faisons 15 à 18km par jour, des côtes et des descentes, que le goudron fond etc... etc...


TOUT VA BIEN !


Bonne semaine à tous et surtout merci de nous suivre.

Les étapes à venir : les Tourniaires, Greolier, Saint vincent les forts, champanastay, les Thuiles, et Barcelonette.

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lundi 28 juillet 2008

Sur les traces d'Hannibal

L'an 218 avant Jésus Christ, Hannibal le carthaginois avec 50000 hommes, 9000 cavaliers et 37 éléphants entreprenait la traversée des Alpes vers l'Italie. Un seul éléphant sera survivant. 2008 après Jésus Christ, deux ânesses, un chien, une femme et un homme entreprennent la traversée des Alpes vers l'Italie. Quel rapport ? aucun, sinon celui de sourire et se donner du courage. ça y-est nous y sommes, cette traversée des Alpes tant attendue devrait se faire si tout va bien en quinze jours, pour monter au col de l'Arche, frontière franco-Italienne.

Lundi 21 juillet : 14 km. Chaud et mistral. Nous longeons le massif du Vercors, au repas du midi halte à Montvendre, un joli petit village très fleuri où la fille du boulanger nous amène des pommes pour les filles. Le soir nous faisons étape chez Claude et Marguerite, personnages hauts en couleurs, producteurs de plantes rares. Nous visitons sa serre, c'est une véritable caverne d'Alibaba (de végétation). Je tue ma première vipère, l'endroit en est parait-il infesté.

Mardi 22 juillet : 18 km, toujours très chaud, les animaux sont fatigués. En passant à Aouste, je repère une pelouse de villa qui n'est pas tondue, c'est pour nous. Les jeunes qui y habitent sont musiciens et hyper gentils. Ils s'appellent Carole et Yannick, apparemment, ils aiment la culture orientale, et leur accueil en témoigne.

Mercredi 23 juillet : 18 km. Chaud et sans vent. Nous longeons la Drôme, il y a beaucoup de Néerlandais. Nous passons la nuit sur la pelouse de Marcel et son épouse, les ânesses ont un grand champs fourni en herbe, là aussi accueil très chaleureux.

Jeudi 24 juillet : 18km, chaud et sans vent. Nous devrons prendre les grandes routes, il y a beaucoup de vacanciers très pressés. Heureusement, les ânesses marchent bien. Ce soir, nous allons chez Robert, qui nous accueille dans sa propriété. Il n'y a pas trop d'herbe, mais vu ce qu'elles ont mangé la veille, cela ira. Le camping d'à côté est plein de monde, aussi la nuit sera un peu bruyante.

Vendredi 25 juillet : 14km. Nous allons vers Die. En passant dans les vignobles, un viticulteur m'offre un verre de clairette bien frais, cela fait du bien. Sur la route, Nougatine fait un écart, heureusement sans conséquence. Les pauvres vacanciers ne sont pas contents, ils ont perdu 30 secondes... Le soir à Recoubeau, Amélia et Eric, une famille de parisiens qui restaurent une ancienne ferme, nous accueillent avec beaucoup de gentillesse, ici aussi nous ferons une agréable pause.

Samedi 26 juillet : petite étape de 5km jusqu'à Luc en Diois, et nous nous pausons jusqu'au dimanche. Les anciens du village ne sont pas très ouverts, sauf Suzanne chez qui nous allons. Elle est veuve de pasteur, adorable, et nous ouvre ses bras son coeur.

Voilà ce que fût notre semaine. A noter tout de même qu'à l'entrée de Die, un tenancier de bar nous a refusé de l'eau pour les ânesses, il faisait environ 40 degrés. Bonnes vacances à tous et à bientôt !

Les étapes à venir : Beaurières, La Beaume, Saint-Pierre-d'Argençon, Serres, Eyguians.

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lundi 21 juillet 2008

Et de trois !

Et de trois ! en effet, voilà aujourd'hui trois mois que nous sommes partis. Nous croyons en la providence (le hasard) et nous sommes toujours aussi motivés. Quelques kilos en moins, mais cela équilibre. Toutes ces rencontres que nous avons faites, ces moments fugitifs d'une soirée ou le matin quand il y a de l'émotion au moment du départ nous rassurent. Nous avons tendance, nous les premiers à le croire, que notre monde est triste. Certes souvent, dans notre société contemporaine, il y a le verni. Mais sitôt que nous le grattons un peu, l'humain apparaît avec tout ce qu'il y a de bon en lui.

Chaque jour nous en faisons l'expérience, aujourd'hui, nous sommes convaincus que nous pourrions vivre uniquement de charité.
Tenez, un exemple parmi tant d'autres, samedi 12h30, nous approchons de Montelier, un petit villages près de Valence. Il fait chaud, même très chaud. Il y a une très grosse circulation. De l'autre côté de la route, un homme nous propose de nous rafraîchir, les animaux et nous. Ce que nous faisons. Et comme les animaux ont de l'ombre et de l'herbe, nous demandons si nous pouvons nous poser le temps du repas. Immédiatement, ils acceptent avec joie et nous avons tout ce que nous souhaitons. Comment ne pas remercier Karim et Laura de leur accueil. C'est pour nous comme tant d'autres un moment de fraîcheur et d'amitié.

Lorsque nous sommes partis jeudi matin de la maison mère des foyers de charité de Châteauneuf , il y avait aussi du blues. Durant quatre jours, nous avons pu grâce à eux nous ressourcer à tous les niveaux. Logiquement, il devrait y avoir une rupture entre l'accueil précédant et le suivant. Par je ne sais quel prodige, nous avons le sentiment que la plupart du temps le fil n'est pas coupé, que la continuité se fait. Pour clore ce chapitre, nous croyons tout simplement que cela s'appelle l'amour de son prochain. Et cela nous le vivons.


Côté pratique, si tout va bien, nous devrions commencer notre grimpette dans les Alpes en fin de semaine. Les ânesses vont bien, tant qu'à Simba après 110 km faits la semaine dernière, il commence à retrouver la pèche. Samedi soir nous nous sommes posés à Chabeuil dans une ferme camping. Les ânesses ont un super pâturage. Mais je vais à présent vous laisser car Nougatine a des choses à vous dire.

Très chers amis, bonjour, c'est moi Nougatine dit "chochotte" qui tient à vous donner des nouvelles fraîches de nos patounettes.
Pour le moment je suis sans fers car depuis trois semaines, on m'a enlevé ceux de devant. Comme la corne avait repoussé, le faire était possible.
Mais le grand benêt de Pierre dit qu'il va falloir sans doute penser à le referrer. Je vais vous dire entre nous que celui-là il m'inquiète. Avec ses fers, il dit qu'il faut le supporter encore trois mois.
Faut que je vous raconte. L'autre jour il était en train de nous graisser les pieds avec du goudron de Norvège, noir et très odorant. Ce qui est tout à fait bien et normal. Mais figurez-vous que ce nigaud, il s'en est mis plein son pantalon... Je ne vous dis pas l'odeur, même une fois lavé. Inutile de vous dire que la Danielle elle roucoulait.

Allez, je vous serre le sabot, plein de goudron !

Les étapes à venir : Crest, Saillans, Die, Recoubeau, Beaumont en Diois et la Beaume.

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mardi 15 juillet 2008

L'étape de Châteauneuf-de-Galaure


Châteauneuf-de-Galaure se situe au-dessus de Valence, près de Saint-Donat-sur-l'Herbasse. Ici se situe la maison-mère des foyers de charité, et c'est ici qu'a vécu Marthe Robin (http://www.foyer-chateauneuf.com/).

Nous sommes arrivé Samedi après-midi, il pleuvait. C'est ici que nous avons choisi de nous refaire une santé, car plus de 110 km sur six jours, pour des "petits vieux", un chien convalescent et des ânesses chargées, c'est déjà pas mal. Normalement, nous repartirons jeudi matin. Cette fois-ci, ce sera la deuxième partie du voyage. Sans nul doute la plus dure. Si tout va bien, nous devrions passer la frontière au col de l'Arche vers le 16 Août.

Lorsque nous sommes arrivés ici, nous avons retrouvé une équipe de 7 filles du foyer de Tressaint. Cela nous a fait chaud au coeur de les revoir. Côté ânesses, elles ont ici un bon champ et se refont également une santé. Vendredi soir, nous avons fait un squat dans le garage d'une maison abandonnée. Nos ânesses avaient leur propre garage et nous avons dormi ensemble, c'était mieux que dans un trois étoiles. Simba avait besoin de repos, aussi ici il en profite. Nous sommes dans la Drôme depuis samedi, fini l'auvergne, qui nous a préparé pour les Alpes.
L'aventure continue, merci à tous ceux qui nous ont accueilli cette semaine.

Les étapes à venir : Saint-Donat-sur-l'Herbasse, Romans-sur-Isère, Chabeuil, Crest, Saou, et Bourdeaux.

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Pour la suite, dans les grands axes ce sera Die, tallard et barcelonnette. On passera au sud de Gap.

lundi 7 juillet 2008

Entre les orages et la chaleur

Mercredi 2 juillet, alerte orange au niveau des orages sur la haute Loire. Notre bonne étoile fera que le soir nous avons une grange pour installer notre tente, et un bon champ clos dans l'ancienne école pour nos deux ânesses, plus deux familles pour veiller sur nous. Il s'agit de Anna et Jean, et de Marie-Thérèse, Robert et leur fille Claire (qui vient d'être reçue à son bac). La chaîne de l'amitié se poursuit là aussi. Inutile de vous dire que l'orage que nous avons eu la nuit nous a fait apprécier le fait d'être au sec. Le lendemain, il pleuvait toujours, aussi nous avons décidé de rester. Résultat des courses : du retard, car il fait très chaud lorsqu'il n'y a pas d'orage et le bitume fond. Ajoutez à cela une route fraîchement refaite sur plus de dix kilomètres plus un toutou convalescent, les gravillons lui collent sous les coussinets. Alors il faut gérer, mais grâce à Ania, nous savons comment faire. Vivement Châteauneuf que l'on remette tout ça en ordre. Tant qu'à nos chères ânesses, les muscles qu'elles se font à monter et à descendre font qu'elle sont en belle et bonne forme. Nous croisons les doigts.

Ce dimanche six juillet, nous sommes à Rosières. Actuellement, nous avons un gros orage, notre tente est dehors, mais nous sommes au sec. Annie qui nous a accueillis hier soir nous a proposé une chambre, etc... mais nous résistons. Grâce à elle nous avons pu nous poser dans un endroit accueillant.

Même si ce n'est pas facile tous les jours, nous avons une chance extraordinaire de vivre un bonheur tout simple ; le regard de nos animaux qui nous disent tant de choses, la beauté d'un paysage, le chant des oiseaux dans la traversée d'une forêt et même le tonnerre et le bruit de la pluie qui tombe sur la tente. Tout cela, et bien d'autres choses nous remplissent de paix. Mais malgré tout ça je ne supporte toujours pas plus les imbéciles prêts à nous rouler dessus.

Merci à Philippe qui vient de vivre un moment fort en Laponie (http://lokikirja.over-blog.com/). S'il le souhaite, il peut "parler" sur le blog, c'est sans doute très intéressant. Merci également à tous ceux qui nous encouragent par sms, continuez car c'est très important pour nous, même si nous ne pouvons pas répondre (budget).

Bonjour les amis, c'est moi Simba. Je sais par le Pierdan que vous avez été nombreux à demander de mes nouvelles. Maintenant, je commence à aller bien grâce aux soins des enfants des Pierdan. Depuis mon retour, j'ai fait environ cinquante kilomètres et vous savez, je reviens de loin, alors je me fais dorloter. Mais parole de Simba, j'irais à Rome, à bientôt les amis.

Cette semaine nous nous dirigeons vers Le Pertuis, Saint-Bonnet-le-Froid et Annonay.


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mardi 1 juillet 2008

Simba est de retour !

Dimanche 29 juin. Température extérieure 38°. A l'intérieur de la voiture, avec la clim, il fait 18°. Je roule à 130 avec le régulateur de vitesse, sur l'autoroute qui nous ramène de Chinon à Arlanc. A côté de moi, Danielle somnole à moitié, derrière Simba trône sur son siège comme un roi. Demain à la même heure nous transpirerons dans une côte à 13% en marchant avec nos ânesses. La jonction entre ces deux mondes n'est pas facile à faire. En retournant chercher notre toutou, nous avons retrouvé une vie faite de sécurité.

Demain Lundi, ce sera à nouveau l'inconnu. Heureux sommes-nous nous qui pouvons changer d'environnement facilement, alors que d'autres ne peuvent le faire. Ceci dit, notre toutou est de retour. Aussi, nous allons marcher un peu moins durant quelques jours, le temps qu'il se remuscle les papattes.Si tout va bien, nous devrions être à Châteauneuf de Galaure dans une dizaine de jours. C'est à la verticale de Vienne et de Valence pour ceux qui ne connaissent pas. Nous allons bientôt quitter l'Auvergne où nous avons pris un bon bain de nature.

Notre itinéraire de la semaine : ce soir, lundi, nous sommes à Piers. Nous nous dirigeons sur Jullianges, Chomelix, Saint-Pierre-du-Champ, Retournac, Yssingeaux.
Nous devrions être normalement samedi soir à Yssingeaux, à 30km de Saint-Etienne.


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dimanche 22 juin 2008

Une semaine sans problèmes !

Cette semaine aura été très contrastée au niveau du temps. Première pluvieuse, deuxième partie très chaude.

Lundi soir après une journée sous la pluie, nous étions mouillés comme des soupes. Aussi, lorsque nous avons vu une pancarte indiquant "chambres d'hôtes", nous nous sommes dit qu'une nuit au sec nous ferait du bien.
Le mardi matin rebelotte car il pleuvra une bonne partie de la journée. Cela nous aura permis de nous reposer, et les ânesses avaient un bon champs ainsi qu'un abri. Nos deux hôtes Michèle et Daniel étaient charmants.

Mercredi, nous partons sous un beau soleil, nous traversons les gorges de la Monne, c'est très beau, altitude 950m. Le soir arrêt dans un gaëc, nous sommes bien accueillis. Le petit problème est qu'ils auront trait les vaches jusqu'à minuit, après avoir fait les foins dans la journée, et le ramassage du lait aura lieu à cinq heure du matin. Résultat : une nuit assez courte.

Le Jeudi soir, nous sommes hébergés chez Marie-Thérèse à Saint Vincent. Là aussi l'accueil est chaleureux. Dommage que Marie-Thérèse se soit fait cambrioler car des voleurs sont passé par un hangar où étaient les affaires de sa petite fille. C'est dommage pour cette femme qui donne d'un côté, et se fait piquer d'un autre. Côté intendance, les seuls ré approvisionnements que nous trouvons sont dans les villages, lorsqu'il y en a. Bonjour les prix !
Je vais vous donner des exemples : une demi boite de salade de fruits, 3€50 et deux rouleaux de sopalain : 3€60, ceux qui font les courses comprendront.
Jeudi, nous sommes à la verticale de Clermont-Ferrant, le temps est superbe cependant, malgré le produit, les mouches plates embêtent les filles, et lorsque ça descend c'est assez sportif, on a mal partout.

Vendredi, nous arrivons à Issoire. L'hébergement que nous a trouvé le père François-Marie est en dehors de la ville, environ 3 km, et il nous faut marcher encore une bonne heure. Mais nous ne regretterons pas car la famille Robillard, Agnès et Michel nous accueillent avec de grands sourires et énormément de gentillesse. Durant ces deux jours, nous pourrons nous remettre en ligne, lavage de longe etc... Pour la première fois nous acceptons une chambre car l'extérieur est plein de moustiques, et du sang frais breton, ils en raffolent. Les ânesses sont dans un pré riche en bonne herbe, et demain samedi, elles ont droit au ferrage.Samedi matin, pour Mirabelle, c'est la première fois, elle sera chaussée. Elle se laisse faire. Quant à Nougatine, c'est autre chose. Malgré tout, le maréchal pourra lui enlever les anciens fers, mais préférera renoncer à lui en mettre de nouveaux.



Voilà le récit d'une semaine sans problème, grâce à Alain Gouzon, nous avons rattrapé notre retard en prenant d'autres routes et en principe nous louons une voiture en fin de semaine pour aller récupérer Simba qui nous manque beaucoup. Maintenant l'atèle est enlevée et ça commence à aller bien.

mardi 17 juin 2008

Arrivés en Auvergne

Depuis Lundi, nous sommes à nouveau seuls car le père Hervé, comme prévu, nous a quitté. Ce fût quatre jours de grâce. Côté hébergement, une chaîne de solidarité s'était mise en place jusqu'à jeudi, et nous fûmes bien accueillis, merci à tous nos hôtes.

Depuis Mercredi, nous sommes en Auvergne. Si la Creuse est une belle région avec des habitants sympa, l'Auvergne n'a rien à lui envier. Nous sommes pour le moment bien accueillis, et faisons des rencontres pleines de gentillesse.

Samedi soir, c'est Albert et Madeleine qui nous ont accueillis et fait découvrir la région, en voiture, le dimanche après-midi. Nous devons patienter deux semaines pour retrouver notre toutou car la convalescence est un peu plus longue que prévue. Quant aux ânesses, elles vont bien. Les côtes ne leur font pas peur. Parfois, il faut un peu les réveiller, mais nous le faisons avec douceur bien sûr. Qui veut aller loin ménage sa monture...
Cette semaine aura été sans histoire, et cela fait du bien. Nous sommes aujourd'hui proches de Clermont-Ferrand.

Messages personnels :
- Si le couple de Saint Quentin que nous avons rencontré, et qui allait en pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle, venait à prendre connaissance de ce message, nous aimerions qu'il prenne contact avec nous en laissant un message sur ce blog, ou par téléphone : 06 37 66 55 81.
- Nous avions rencontré également un maréchal Ferrant se prénommant Fernand, se trouvant aux alentours de Clermont-Ferrand. Nous souhaiterions également qu'il prenne contact avec nous d'urgence au 06 37 66 55 81, ayant eu un problème avec ses coordonnées qu'il nous a laissées. Merci !

lundi 16 juin 2008

Du jamais vu !

Foi d'ânesses, nous aussi nous découvrons des choses étonnantes !
Voici trois petites vidéos qui vous permettront d'apprécier le confort de nos patrons et les rencontres étonnantes que nous faisons...

Certains jours les Pierdan peuvent profiter du magnifique jardin des personnes qui les accueillent...


...et d'autres, ils doivent se contenter du terrain de foot...


Nous découvrons aussi des animaux assez curieux...


Parole d'ânesse : nous ne nous embêtons pas !!!

dimanche 8 juin 2008

Le père Hervé nous accompagne trois jours

Nous sommes aujourd'hui dimanche 2 juin. Dans la creuse à Gouzon, à la verticale de Montluçon. De petits pas en petits pas, nous avançons. Cette semaine aura été relativement paisible. Peu à peu nous nous habituons à notre vie de SDF. Il y a des jours avec, et d'autres sans, l'important étant d'avancer. Nous avons eu la joie d'accueillir le Père Hervé Gosselin jeudi matin. Il est venu marcher avec nous durant trois jours. Cela a été pour nous un vrai bonheur. Si depuis quelques jours, nous avions un peu de déprime, le ciel est redevenu clair à nouveau (espérons que le ciel météo fera de même).

Petite anecdote : jeudi matin durant notre marche, il y avait dans un champs un âne et un cheval. Voyant nos deux ânesses, le monsieur âne, suivi par le cheval, ont tout simplement enfoncé la clôture électrique et sont venus faire la cour à nos ânesses, ce fut assez folklorique. Bien sûr Mirabelle s'était fait la malle, le père Hervé s'était éloigné avec Nougatine, Danielle partie prévenir la ferme, et Pierre tapait avec son bâton sur les bourricots amoureux. Finalement, tout est rentré dans l'ordre. Aujourd'hui on en rigole, mais sur le moment...

Accueillis à Bonnat par le père Étienne, nous passerons la nuit au presbytère, et les ânesses dans un bon champs. Le lendemain, ce sera au tour de Michael et Aurélie, un jeune couple amoureux de la nature, de nous accueillir. Ils nous ont invités à dîner et fait part de leurs projets. Un accueil de plus plein de gentillesse. Samedi soir, Monique et Alain notaires à Goujon nous reçoivent également chez eux, nous y resterons deux nuits. Monique, également très passionnée par la nature, nous recevra avec son époux à bras ouvert. Danielle a pu laver son linge.

Lorsque nous sommes hébergés, c'est toujours la providence (certains diront le hasard) qui nous fait rencontrer des gens. Cela se joue souvent à deux secondes, il suffit d'un regard pour que l'on ose demander. Des refus il y en a mais c'est infime par rapport au positif.

A vous tous qui nous avez reçus, au risque de nous répéter, cela va arriver souvent, soyez assurés de notre profonde et sincère gratitude. C'est grâce à vous que nous pouvons tenir, car une vie de SDF c'est très dur, et sans une motivation profonde nous ne pourrions tenir.

p.s. : à ceux qui veulent venir nous rejoindre pour pèleriner avec nous, la porte est ouverte. Cette semaine nous allons aller vers Clermont-Ferrand. Simba se remet bien, nous devrions le récupérer dans deux semaines.

lundi 2 juin 2008

Le moral revient

Bertrand le père, Fred le fils, Marie la belle-fille Retaud dirigent une entreprise de maçonnerie à Le Blanc depuis quatre générations. Ce sont eux qui nous ont accueillis le Lundi 26, nous étions mouillés comme des soupes, ils ont vraiment été aux petits soins pour nous.

Dans leur superbe propriété, nous avons pu nous refaire un moral après l'accident de Simba. Cependant, ils ont échappé eux aussi à ce qui aurait pu être un drame. La creuse étant en crue, leur chien est tombé à l'eau et pris dans un remous. Fred a dû aller le chercher et fût pris à son tour dans un remous. Mais cela s'est bien terminé, heureusement.Notre chien ayant une attelle, il ne peut marcher et se remet chez nos enfants à Chinon. Il nous manque beaucoup et nous attendrons environs trois semaine pour le récupérer.

Vendredi 30 mai : Après toutes ces émotions, le moral étant revenu, nous reprenons la route, mais ça commence mal car de mauvais renseignements nous font faire 5km pour rien. On s'en remettra quand même. Plus loin, plusieurs personnes s'arrêtent pour nous saluer, ça fait du bien. Parmi eux : un grand chauve et sa femme, très sympas. C'est Christian, dit "Taras boulba", on ne connaissait pas.

Nous parlons d'ânes car il en a aussi, et il nous dit qu'à Mauvières, le prochain village, le restaurateur a aussi des chevaux. Bref, nous continuons notre route, nous nous arrêtons pour piqueniquer, et lorsque nous arrivons à Mauvières, nous sommes accueillis par le restaurateur et un couple de leurs amis : Alain et Josianne qui nous proposent une halte pour la nuit chez eux. Ils ont un âne entier, mais tout le monde sera sage, séparés par des clôtures électriques. Alain est passionné de fleurs, il a créé un parc magnifique. Nous passons une excellente soirée qui nous fera beaucoup de bien au moral.

Le Samedi, nous partons vers Prissac, mais le retard s'accumule, et il va nous falloir réagir.

Cela aurait pu être une journée sans histoire, la région est agréable, toutefois le temps était orageux. Les ânesses ont été embêtées par des mouches plates qui piquent. J'ai bien du produit, mais il est dans les sacoches, et il faudrait débâter pour l'avoir.

Arrivant dans un petit hameau, nous allons chercher un hébergement. Soudain, Mirabelle, sans doute piquée, s'emballe, et envoie par terre Danielle qui s'écrase face contre terre. Heureusement, les voitures s'arrêtent et c'est une belle pagaille avec l'ânesse au milieu de la route, plus haut, et de plus le bât a complètement tourné, plein de choses sont par-terre. Tant qu'à Danielle, malgré les douleurs, elle passera une bonne nuit et c'est un peu meurtrie qu'elle reprendra la route ce matin.

Voilà le résumé d'une semaine assez éprouvante, nous découvrons que ce que nous avons entrepris n'est pas facile, et qu'il nous faut alterner des périodes difficiles avec d'autres plus agréables. Mais nous devrions y arriver. Les ânesses pour le moment vont bien.

Salut à tous, les Pierdan.